Stabat Mater de Luigi Boccherini

Chapelle du Fort de Bellegarde, Le Perthus

Date et Heure 21-Sep-2019    17:00 - 18:30

Prix adherent(e) 26+:  €12 
 
Prix non-adherent(e) 26+:  €15
 
 
Prix:  Enfants - €5
Moins de 16 ans: Gratuit
Capacité:  
Parking à proximité:   Oui
Accessible aux handicapés: 
Parking handicapés: 
Organisé par Musiques & Voix en Pays Catalans
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Stabat Mater - Vierge Marie tenant le corps du Christ

Stabat Mater

C’est en 1781 qu’est créée cette première version du Stabat Mater commandé à Boccherini par l’infant Don Luis, frère du roi d’Espagne, pour sa résidence de Las Arenas.  Une seconde version suivra en 1801, le compositeur souhaitant éviter « la monotonie » en le transcrivant pour trois voix et en modifiant le tissu instrumental en substituant une contrebasse au second violoncelle.

Le principal attrait de ce Stabat Mater en est l’originalité de sa facture, Boccherini équilibrant le côté un peu opératique de l’enjeu (une constante dans le Stabat Mater depuis Scarlatti et Pergolèse…) par l’intégration de la voix dans le tissu d’un quintette à cordes au sein duquel le violoncelle dispute avec éloquence la première place à la soprano.

Le registre est celui de la désespérance sourde, du silence abruti devant l’énormité de la situation, une femme qui perd son enfant et en cherche le sens. Au risque sinon de la mièvrerie, du moins de cette fameuse « monotonie » que fuyait Boccherini dans la seconde version (quelle belle lucidité devant les errements possibles de son ouvrage…), mais que contredit la magnificence du timbre où il faut respecter cette option de linéarité, d’absences de vocalises ou d’ornementations : un aigu vrillant le cœur sur « O quam tristis » qui nécessite  une voix d’une sobriété absolue, mais d’une magnifique élocution et intonation, et dont les harmoniques fruitées s’allient idéalement avec les cordes notamment dans les passages avec sourdines.

Boccherini restant Boccherini, on pourrait s’agacer çà et là d’une joliesse mélodique, d’une carrure quelque peu guillerette pour le sujet (Fac me plagis), mais on reste interdit devant la densité mélancolique de l’écriture, notamment dans les deux séquences extrêmes de début et de fin. L’interprétation en est complétée par un Quatuor en sol mineur, miroir idéal de l’atmosphère du Stabat

Luigi Boccherini

(Lucques 1743 – Madrid 1805)

Il apprit le violoncelle, tout enfant, avec son père et devint très vite reconnu comme un des rares virtuoses du violoncelle de son temps. Très rapidement il fut aussi apprécié en tant que compositeur – notamment à Paris (1767) , virtuose célèbre dès l’âge de quatorze ans, il s’y est produit avec le violoniste Filippo Manfredini dans les salons de la haute société et au Concert Spirituel dans leurs propres œuvres. Admirant autant sa virtuosité d’instrumentiste que son talent de compositeur, l’ambassadeur d’Espagne à Paris le pressa d’aller à Madrid où, sur sa recommandation, âgé de 26 ans à son arrivée, Boccherini ne devait plus quitter ce pays les trente-six années suivantes et meurt de la tuberculose en 1805.

Wolfgang Amadeus Mozart

(Janvier 1756- Décembre 1791)

Génie précoce, dont la destinée fut aussi brève que prodigieuse, Wolfgang Amadeus Mozart composa une œuvre qui est unique en son genre par sa profusion – on a calculé qu’il avait dû consacrer près de la moitié du temps de sa vie au travail matériel consistant à écrire ses partitions. Par son universalité, elle demeure l’une des plus jouées dans le monde. Hôte des cours d’Europe, Mozart fut aussi l’un des premiers musiciens à revendiquer son indépendance. Malgré sa mort prématurée, il a créé en une trentaine d’années une des sommes les plus importantes de la musique, comportant des chefs-d’œuvre « classiques » dans pratiquement tous les domaines : musique lyrique, religieuse, symphonique, concertante, de chambre, de divertissement…

Mozart n’a que 19 ans lorsqu’il écrit, en 1775, Il Re Pastore, commande du Prince-Archevêque de Salzbourg, sur un livret de Métastase, déjà mis en musique par de nombreux compositeurs de l’époque, notamment Gluck. Cet opéra « seria » contient quelques airs inspirés et élégants dont « L’amerò, sarò costante« , l’émouvant et  plus bel air de l’œuvre.

Programme

Luigi BOCCHERINI  –   Stabat Mater  et
W .A.  MOZART Aria  « L’amerò, sarò costante« 

avec
les cordes de l’ ENSEMBLE EUTERPE
Sabine Riva  Soprano
Direction : Christian Papis

De la virtuosité et une belle énergie caractérisent  l’Ensemble Euterpe  composé ce soir de cinq talentueuses enseignantes du conservatoire Montserrat Caballé de Perpignan : 

Marie-Camille Costaseca et Cécile Texidor au violon
Charlotte Chollet à l’alto
et
Delphine Roustany et Mélody Giot au violoncelle

Photos de l’événement

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