Grandioses, merveilleuses, jubilatoires, d’une puissance inégalée… nombreux sont les superlatifs que l’on peut employer pour décrire ces « Carmina Burana » de Carl Orff, cantate majestueuse écrite à l’aube de la seconde guerre mondiale et, encore aujourd’hui, considérée comme l’un des chefs d’œuvre du répertoire classique contemporain.
En mettant en musique des poèmes profanes écrits aux 12ème et 13ème siècle,- aussi bien en latin qu’en français ou allemand- Carl Orff célèbre de la plus belle façon qui soit la nature, les saisons, tous ces – petits et grands – plaisirs terrestres qui font le sel de nos vies, et finalement touche au sacré, pour nous subjuguer, encore, des dizaines d’année plus tard.
Ces chants profanes et latins nous racontent une histoire de vie, de mort, de destin et surtout d’amour.
Peu importe, d’ailleurs, que le compositeur n’ait pas souhaité de continuité dramatique pour son œuvre, passant d’un hommage à une déesse – le mythique » O Fortuna » – à une exaltation du printemps, car c’est au final cette gourmandise, cette vigueur incroyable, qui font de ces chants l’une des œuvres les plus connues et les plus représentées au monde. Parce que la vie est courte et intense, jetons-nous à corps perdus dans ces » Carmina Burana « , condensés de magie mystique et de violence exaltée.