Les Noces de Figaro
Salle de l’Union, CÉRET
mar 3-Déc-2019 17:00 - 18:30
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Organisé par Musiques & Voix en Pays Catalans
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Le Nozze di Figaro, voilà l’un des opéras les plus miraculeux du répertoire, peut-être même le plus parfait jamais écrit. Le génie de Mozart irradie la faconde de son librettiste Lorenzo Da Ponte, qui a gratté le sulfureux Mariage de Figaro de Beaumarchais pour en exalter la part la plus humaine. L’intrigue, drôle entre toutes, est menée tambour battant et s’enrichit de péripéties qui servent à la perfection l’équilibre des quatre actes. Mais derrière l’humour et le piquant des situations, ici la colère de Figaro, là l’arrogance du Comte, ailleurs la malice de Susanne ou la mélancolie de la Comtesse, Mozart sonde les âmes et les cœurs et verse une indicible nostalgie sur ces jeux de l’amour et du hasard ; c’est Mozart le véritable dramaturge de ses Noces, glissant, dans une narration lumineuse, des airs qui se transforment en duos, des duos en trios, des trios en tutti, avec une invention mélodique vertigineuse, toujours jaillissante et renouvelée. Un opéra qui porte bien son nom de Folle journée, rythmé par la grâce, profond comme la vie, universel comme sait l’être Mozart qui compose là une musique vive, mélodieuse et enchanteresse.
Résumé
Près de Séville, au Château Almaviva, à la fin du XVIIIe siècle. Figaro et Suzanne, respectivement valet et camériste du Comte et de la Comtesse Almaviva, préparent leurs noces. Mais leur joie risque d’être ternie par les audaces du Comte, prêt à tout pour séduire la future mariée. Aidés de la Comtesse, elle-même délaissée par son époux volage, Figaro et Suzanne devront faire preuve d’imagination pour déjouer les pièges d’Almaviva, éviter les chausse-trapes sournoises des Marceline, Bartholo et autre Basile, et utiliser au mieux les maladresses de Chérubin, jeune page enflammé. Rythmée par d’incroyables quiproquos, qui glissent en clin d’œil vers d’indicibles instants de mélancolie, la Folle Journée verra s’abattre les masques un à un et mettre à nu la vérité des cœurs.
Distribution
Figaro – Vincent-Arnaud GAUTIER (Baryton- Basse)
Suzanne – Lauranne OLIVA (Soprano)*
Le Compte Almavira – Yann TOUSSAINT (Baryton)
La Comtesse Almavira – Sabine RIVA (Soprano)
Cherubin – Lucile RENTZ (Mezzo-Soprano)
Bartholo, médecin – Philippe WLEKLY (Basse)*
Marcellina, gouvernante – Alice GONTERO (Soprano)*
Don Basilio, maitre de musique – Lambert BARTHÉS (Ténor)*
Antonio, Jardinier – Stéphane BERTHIER (Basse)*
Barberine , fille d’Antonio – Alexandra RYZHYKH (Soprano)*
Don Curzio, juge – Jean PAPRITZ (Ténor)*
Mise en espace & Direction : Christian PAPIS (Narrateur)
Piano : Emilie BENTERFA, pianiste subtile aux doigts d’orchestre.
* Choristes de l’Accent Lyrique
ARGUMENT
Acte 1
Dans une chambre du château du Comte Almaviva, Figaro prend des mesures pour aménager la chambre qu’il partagera avec sa future épouse, Suzanne. Celle-ci ne partage cependant pas son enthousiasme, la chambre étant disposée près des appartements de leurs maîtres. Elle révèle à son fiancé que le Comte lui fait des avances insistantes et voudrait rétablir le droit de cuissage qu’il avait pourtant aboli. La sonnette retentit et Suzanne laisse Figaro en proie à sa colère contre le Comte, avec la ferme intention de ne pas se laisser faire (« Se vuol ballare signor contino »).
Le Docteur Bartolo et Marcelline arrivent dans la chambre et complotent afin de faire échouer le mariage. Le médecin est mu par sa rancune contre Figaro qui a aidé Almaviva à lui ravir sa pupille (voir le Barbier de Séville), tandis que Marcelline veut profiter d’une promesse de mariage contractée jadis par Figaro. Celle-ci voudrait intimider sa rivale Suzanne, mais la jeune camériste lui tient tête (duo « Via resti servita »). Suzanne rencontre alors un page, Chérubin, que le Comte veut éloigner du château après l’avoir surpris avec Barbarina, la cousine de Suzanne, fille du jardinier du château. Le page chante une romance où s’exprime toute l’exaltation de ses sentiments pour la Comtesse, et plus généralement par la gente féminine (« Non so più cosa son, cosa faccio »). Mais le page se cache derrière un fauteuil lorsque le Comte vient réitérer ses avances à Suzanne. Arrive alors Basile, le maître de musique, qui oblige le Comte à se dissimuler à son tour. Alors que Chérubin est découvert par le Comte, des villageois conduits par Figaro entrent pour remercier le Comte d’avoir aboli le droit de cuissage. Figaro en profite pour obtenir la bénédiction du Comte pour son mariage avec Suzanne. Tout en se moquant du page, envoyé intégrer les régiments du Comte (« Non più andrai, farfallone amoroso »), Figaro échafaude un plan pour éviter ce départ.
Acte 2
La comtesse, seule dans sa chambre, soupire en pensant à son mari qui la délaisse (« Porgi, amor, qualche ristoro »). Suzanne et Figaro la rejoignent, ce dernier lui promet de déjouer les plans du Comte afin qu’il revienne à elle. Chérubin vient faire ses adieux à Suzanne, en lui chantant une romance (« Voi, che sapete che cosa é amor »). Suzanne et la Comtesse décident de le travestir afin qu’il échappe au départ pour le régiment (« Venite inginocchiatevi »).
Mais le Comte fait irruption, ayant reçu une lettre anonyme accusant la Comtesse de se prêter à un rendez-vous galant (la lettre a, en fait, été envoyée par Figaro, celui-ci cherchant à attiser la jalousie du Comte afin de le rapprocher de sa femme). Chérubin se cache précipitamment dans le cabinet de la Comtesse et s’enferme, mais attire l’attention du Comte qui croit avoir surpris l’amant de sa femme. Confuse, la Comtesse affirme qu’il s’agit de Suzanne, mais le Comte tient à le vérifier par lui-même : pendant qu’il cherche à forcer l’entrée du cabinet, Suzanne parvient à prendre la place de Chérubin, qui saute par la fenêtre de la chambre. Suzanne sort alors du cabinet à la surprise de ses maîtres.
Figaro rejoint les trois protagonistes pour presser les noces, quand Antonio le jardinier entre et affirme avoir vu quelqu’un sauter de la fenêtre de la chambre, et le prouve avec une lettre laissée par Chérubin lors de sa chute. Figaro affirme que c’est lui qui a sauté afin d’apporter à Chérubin son mandat d’officier auquel il manque un cachet. Alors que tout le monde s’apprête à se rendre aux noces, Marcelline, Basile et Bartolo rejoignent la pièce pour faire valoir la promesse de mariage de Figaro auprès du Comte : le mariage de Figaro et Suzanne est à nouveau reporté.
Acte 3
En accord avec la comtesse, Suzanne convient d’un rendez-vous avec le comte, le soir dans le jardin. Mais celui-ci ayant surpris une parole de Suzanne à Figaro, comprend la duperie (« Hai già vinta la causa »). Lors du procès sur la promesse de mariage, Marcelline et Bartolo découvrent que Figaro est leur fils. Dès lors la promesse de mariage est annulée et un double mariage entre Suzanne et Figaro d’une part et entre Marcelline et Bartolo d’autre part est décidé. Antonio prévient alors le Comte que Chérubin n’est jamais parti pour le régiment, et qu’il est toujours dans l’enceinte du château, déguisé en fille.
La comtesse se lamente sur son amour perdu (« Dove sono »), mais, en apprenant les dernières bonnes nouvelles, aide Suzanne à rédiger un billet pour tendre un nouveau piège à son mari (« Canzonetta sull’aria »). Alors que les villageois rendent hommage à la Comtesse, Antonio et le Comte découvrent Chérubin. Barbarine obtient alors de se marier avec lui. Durant les noces des deux couples, Suzanne fait passer un billet épinglé au Comte, conformément au plan échafaudé avec la Comtesse, alors que Figaro observe la scène.
Acte 4
Dans le jardin, Barbarine cherche l’épingle que le Comte lui a confiée, afin qu’elle la rende à Suzanne (« L’ho perduta »). Figaro, comprenant que c’est Suzanne qui a envoyé le message au Comte, et qui ne sait rien du stratagème, enrage. Marcelline tente de calmer son fils, mais celui-ci par à la recherche du Comte et de Suzanne.
La comtesse et Suzanne ont échangé leurs costumes. Suzanne en profite pour attiser la jalousie de Figaro (« Deh vieni, non tardar »), pendant que Chérubin et le Comte la courtisent. De quiproquo en quiproquo, Figaro finit par reconnaître Suzanne et lui fait la cour pour provoquer le Comte. Celui-ci, à sa grande confusion, découvre que c’est en réalité sa femme qu’il a comblée de serments amoureux. Tous se reconnaissent et le pardon de la vraie Comtesse met fin au trouble et à l’émoi de cette » folle journée ».